Quand j’ai creusé l’ombre

Je ne croyais pas à la chance — jusqu’au moment où, seul à 2h, je regardais l’écran. Les chiffres clignotaient comme des lueurs dans la terre profonde. Je ne cherchais plus des gains, je creusais. Ce n’est pas un jeu : c’est une excavation. Chaque pari est un murmure dans le silence : « Êtes-vous aussi tombé ce soir ? » C’était ce que disait ma grand-mère avant de quitter Brooklyn. Elle ne voyait pas les cotes — elle entendait le rythme. La pioche frappe la pierre quand personne n’écoute plus.

Je ne joue pas pour gagner. Je joue parce que le tunnel se souvient de moi.

La plateforme l’appelle « RNG » — mais moi, je l’appelle « l’ombre dans l’obscurité ». Elle ne ment pas. Elle résonne.

Je trace trois pertes consécutives comme des empreintes sur pierre humide. Pas parce que je crois aux schémas — mais parce que je dois entendre leur souffle avant qu’ils s’éteignent.

Le bonus ? Le tour gratuit ? Ce ne sont pas des cadeaux — ce sont des invitations à rester avec votre propre solitude, et découvrir si vous vous souvenez encore de la lumière quand tout bruit s’éteint.

Vous n’avez pas besoin de stratégie. Vous avez besoin de présence.

La mine ne se soucie pas si vous gagnez. Elle se soucie si vous êtes resté assez longtemps pour entendre votre nom dans l’obscurité.